top of page
Les Rameaux
Construction : 1892
Accès : 33 rue du général de Gaulle
Cette belle villa, proche de la mer, nous offre un foisonnement de bois, de branches, … de rameaux ! Les Rameaux et sa voisine ont été construites en même temps, en suivant des règles architecturales pour ne pas gêner la vue vers la mer. La villa a été occupée par les Allemands pendant la guerre de 1940-45 ; ils y ont laissé un poême ou un message codé !
La rue des dunes depuis la plage
La rue du général de Gaulle s'appelait précédemment la rue des dunes. Elle était en effet située sur une dune aujourd'hui aplanie.
La carte postale montre le début de la rue des dunes vers la plage en 1903, quelques années après la construction des Rameaux.
Vous pouvez y reconnaitre la villa "La frégate" toujours pimpante dans son camaïeux de rouge et jaune.
On pouvait à l'époque se promener à dos d'âne ou en charette.
Son nom
Baptisée "Loulou Désiré" par son premier propriétaire, Arsène Fournier, peut-être en hommage à son fils Louis, cette villa s'appelle maintenant "Les Rameaux"
Les propriétaires
En 1892 Arsène Fournier (1850-1916) négociant mercier à Roubaix rue Nain, et son épouse Berthe-Marie Chieus (1854-1931) (parfois écrit "Chicus"), achètent un terrain à Léon Calain, marchand chapelier à Boulogne-sur-Mer, époux (1866) de Sophie Iste, et à Jules-Félix Calain, frère de Léon.
Léon Calain était propriétaire d’autres terrains à Wimereux (une rue de Wimereux porte son nom).
Arsène Fournier construit deux maisons très semblables «Bettina» qui deviendra «Petit Poucet» et «Loulou Désiré» qui deviendra «les Rameaux».
En 1901 Eugène-Victor Caigniet (1843-1904) achète Les Rameaux. Il est pharmacien, juge suppléant au tribunal de commerce de Chauny (Aisne). Il avait épousé en 1872 Marie Amélie Dubois (1852- ).
Mme Caigniet vendra la maison en 1926 à Emile-Louis Crépin né en 1879 à St Quentin (Aisne). Il est négociant en vin, maire de Bois l’Evêque (Seine Maritime) pendant 31 ans, et a épousé Louise Bar (1884-1976).
Emile et Louise Crépin ne garderont pas longtemps la villa et, en 1929, Paul-Eugène-Louis-Joseph-Gérard Delecour s’en porte acquéreur. Il est né à Lille le 10 octobre 1913, rue d’Artois et y décèdera le 8 juin 1980. Il est le fils de Maurice-Charles-Edmond Delecour, industriel, et de Marthe Watrigant, et le petit-fils de Louis Watrigant et Léontine Six qui ont fait construire plusieurs maisons rue Notre Dame à Wimereux (voir « Notre Dame des Dunes »). La mère de Paul Delecour, Marthe Watrigant, était en indivision avec ses frères et sœurs sur la plupart des maisons de la rue Notre Dame. Le père de Paul-Eugène Delecour était un musicien amateur. Il a probablement transmis cette passion à son fils Paul qui est devenu un très bon hautboïste, 2e prix du concours du Conservatoire en 1937.
La vue mer pour tous
Pas de bow-window à l’étage pour que sa voisine, le «Petit Poucet», puisse voir la mer ! C’est écrit dans l’acte d’achat !
La rue des dunes
Les Rameaux n'ont pas toujours été à l'angle de l'avenue Foch.
En effet cette dernière était initialement la rue du centre et fut élargie fin 1943 début 1944 en prévision d'un débarquement et pour faciliter les déplacements de troupes.
Le mur de tuiles sur le pignon ouest fut ajouté pour protéger des vents dominants.
Sur cette carte postale de 1907, la villa apparait encore au milieu de l'îlot, juste au dessus de l'ombrelle. A sa droite la villa Stanislas.
La rue du centre
Sur cette photo de 1938 apparait la villa Stanislas, rasée en 1943 pour la percée de l'avenue Foch.
A sa gauche, Les Rameaux sont visibles, à l'angle de l'ancienne rue du centre.
Crédit photo : Arnaud Destombes
L'occupation
La villa a été occupée par des soldats allemands en 40-44. Ils ont gravé un poème sur une porte, dont la traduction littéraire se rapproche de ceci : "Combien la vie nous cache la clarté du jour, nous brise, ne sait rien.
La nuit c’est l’heure des larmes, le chant du malheur n’oublie aucun mot et si un espoir tombe en miettes comment doit-on l’entendre le monde bruyant de ….et tisse profondément le chagrin ; le temps s’en va pour l’éternité."
Lavogez
Le guide Lavogez était un guide touristique de Wimereux, édité en 1903 par la brasserie Lavogez. Elle était située sur la rive opposée à l'église.
Le guide Lavogez était muni d'un plan qui restitue l'urbanisme de Wimereux en 1903. On peut donc y voir la rue du centre aujourd'hui disparue.
La villa "Les rameaux" est indiquée par le cercle rouge, à l'angle de la rue du centre et le tracé de l'avenue Foch par le rectangle.
L'avenue Foch
Au centre les Rameaux, et à sa droite les gravats de la villa Stanislas détruite lors du percement de l'avenue Foch par l'armée Allemande en 1944
A droite on peut voir la villa "Sans Adieu" (lien ci-dessous)
Crédit photo : Arnaud Destombes
L'entrée
Bâtie sur un beau soubassement de pierre, quelques marches conduisent à une porte, aux belles ferronneries encore préservées, (similaires à celles de la villa De Sonis rue Notre Dame) protégée par un petit toit dont les boiseries annoncent déjà celles qui soutiennent magnifiquement le toit du balcon.
Les lucarnes
Les deux lucarnes du toit sont très différentes l’une de l’autre. A gauche une lucarne à deux pans, dite jacobine, à droite une lucarne rampante garnie de jolies boiseries.
Jolis bandeaux de faïences horizontaux entre les étages.
Les rameaux
La villa porte bien son nom grâce aux subdivisions de bois de ses corbeaux qui lui donne un air "végétal".
bottom of page