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La villa Jeanne Henri
Construction : 1900
Architecte : ?
Accès : 3 Rue Léon Fayolle
Jeanne-Henri, une sobre et élégante villa de Wimereux.
A 20 mètres de la plage, plantée initialement dans la dune, Jeanne-Henri est une belle maison plus élancée que ses contemporaines à d'autres angles dans les rues de Wimereux ; plus influencée aussi par l'avancée de l'Art déco, caractérisé par ses lignes sobres et ses détails architecturaux.
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Jeanne et Henri : les prénoms des premiers propriétaires, Henri Küss et son épouse (Cécile) Jeanne Weiss.
Le nom de la villa est joliment encadré de modénatures art déco (éléments architecturaux qui permettent de donner du relief à une façade) .
Le nom de la villa est joliment encadré de modénatures art déco (éléments architecturaux qui permettent de donner du relief à une façade) .
Henri Küss
Né en Alsace en 1852, fils d’un pasteur, Henri Küss fait de brillantes études d’ingénieur des mines à Strasbourg et à Paris.
En 1878 Henri Küss est envoyé à Grenoble. Il y rencontre Cécile-Jeanne Weiss qu’il épouse en 1888. Alsacienne, elle aussi, née à Colmar en 1864, elle est la fille de Louis Weiss, fonctionnaire de l’enregistrement.
En 1892 on lui confie l’arrondissement minéralogique de Douai, le bassin minier de Valenciennes, et la direction de l’Ecole des maîtres-ouvriers mineurs de Douai.
Il y restera 14 ans. C’est en vivant dans le nord de la France qu’il entend parler de Wimereux. En 1896 il achète un terrain à Jean Lartigue et construit « Jeanne-Henri » en 1900.
Plus tard il fera construire les chalets « Alsace » et « Lorraine ». Son beau-frère Frédéric-Henry Cariage, ingénieur à Roubaix, époux de Blanche Weiss, achète aussi des terrains à Wimereux et construit « Meurthe » et « Moselle » (voir Le Charme de Wx, vol. 2, p 130). Ces quatre maisons contiguës sont toujours visibles rue d’Alsace.
Henri Küss sera décoré de la Légion d'honneur, le 31 décembre 1904.
Il décède à Neuilly-sur-Seine en 1914.
En 1878 Henri Küss est envoyé à Grenoble. Il y rencontre Cécile-Jeanne Weiss qu’il épouse en 1888. Alsacienne, elle aussi, née à Colmar en 1864, elle est la fille de Louis Weiss, fonctionnaire de l’enregistrement.
En 1892 on lui confie l’arrondissement minéralogique de Douai, le bassin minier de Valenciennes, et la direction de l’Ecole des maîtres-ouvriers mineurs de Douai.
Il y restera 14 ans. C’est en vivant dans le nord de la France qu’il entend parler de Wimereux. En 1896 il achète un terrain à Jean Lartigue et construit « Jeanne-Henri » en 1900.
Plus tard il fera construire les chalets « Alsace » et « Lorraine ». Son beau-frère Frédéric-Henry Cariage, ingénieur à Roubaix, époux de Blanche Weiss, achète aussi des terrains à Wimereux et construit « Meurthe » et « Moselle » (voir Le Charme de Wx, vol. 2, p 130). Ces quatre maisons contiguës sont toujours visibles rue d’Alsace.
Henri Küss sera décoré de la Légion d'honneur, le 31 décembre 1904.
Il décède à Neuilly-sur-Seine en 1914.
Auteur
Henri Küss fera une brillante carrière. Inspecteur général des mines, directeur de l’Ecole nationale supérieure des mines, sa contribution à la sécurité sera décisive. Il a aussi réalisé de nombreuses explorations géologiques et minières internationales, et écrit plusieurs ouvrages. Il a toujours été très attentif au confort des mineurs.
1900
La maison a perdu quelques éléments décoratifs au fil des ans : un très beau balcon qui courrait sur les deux façades d’angle, l’épi de faîtage sur la tourelle et sur les lucarnes qui avaient aussi des lambrequins, et la couleur des briques qui forment le linteau des fenêtres et un petit balcon sous la fenêtre mansardée de l'angle, mais elle a gardé son charme et son élégante majesté !
Henriette
Sa fille unique Henriette Küss, née en 1893, hérite de la maison. Elle est infirmière. Elle épouse en 1936 (Louis-François-) Marcel Orban (1884-1958), musicien, compositeur, et critique musical. Né à Liège en 1884 et décédé à Wimereux le 7/11/1958, il est le fils d’un industriel belge, Abel Orban. Henriette Küss décède à Wimereux en 1962.
Dans les années 1950-1960 les familles Charteau et Gorce se succèdent à «Jeanne-Henri».
Depuis 2002 elle est la propriété de Xavier et Marjolaine Guerville Baranski.
Illustration : Extrait de "L'Art Musical", n° 27, 12 juin 1936
Dans les années 1950-1960 les familles Charteau et Gorce se succèdent à «Jeanne-Henri».
Depuis 2002 elle est la propriété de Xavier et Marjolaine Guerville Baranski.
Illustration : Extrait de "L'Art Musical", n° 27, 12 juin 1936
L'entrée
La maison repose sur un beau soubassement en pierre de Marquise.
L’entrée est discrète dans un angle de la façade rue Fayolle, sous un joli toit d’ardoise supporté par des corbeaux.
L’entrée est discrète dans un angle de la façade rue Fayolle, sous un joli toit d’ardoise supporté par des corbeaux.
La villa
Les fenêtres qui ont perdu leurs volets battants, ont de très jolis cache-volets dans le style art déco de la maison.
Les chaînages d’angle et centraux de la façade sont terminés à leur sommet par des chapiteaux art déco et divisent les façades en deux parties ; ce raffinement se prolonge dans la toiture.
La grande fenêtre de la rue Ferber a gardé ses petits vitraux d'origine.
le toit pointu à coyaux
Les fenêtres ont toutes un très beau linteau supérieur, même les toutes petites fenêtres côté jardin.
Le toit mansard est percé de discrètes lucarnes jacobines (à deux pans) et ourlé d'ardoises posées en écaille de poisson. Le pan coupé de la façade, est surmonté d’une lucarne couronnée d'un toit pointu à coyaux. Les ardoises forment un joli dessin sur le pan principal du toit pointu. Pourquoi un pan coupé à l'angle de cette maison ? Parce que l’art déco évite les angles, et qu'au temps des calèches les carrefours à angles coupés étaient plus faciles à négocier.
Céramiques
Les façades rue Fayolle et rue Ferber ont gardé de magnifiques frises en céramique bleue et jaune, horizontales sous la corniches et parfois verticales ou en losange sur la façade de la rue Ferber.
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